La science a révélé l’existence d’un interrupteur de motivation caché dans les profondeurs du cerveau, capable de déverrouiller un niveau de motivation plus puissant que l’argent, les éloges ou la célébrité. Ce mécanisme peut littéralement forcer votre cerveau à désirer accomplir le travail difficile que vous repoussez sans cesse.
Imaginez cette scène familière : vous avez réglé votre réveil tôt, déterminé à bien commencer la journée. Quand il sonne, vous appuyez plusieurs fois sur le bouton « snooze ». L’enthousiasme de la veille s’est évaporé et la couverture vous semble aussi lourde qu’une dalle de béton. La journée à venir ressemble à un ennemi à éviter plutôt qu’à un défi à relever.
À votre bureau, le curseur clignote et votre liste de tâches vous fixe. Vous savez que vous devriez travailler, mais quelque chose en vous refuse de coopérer. L’heure du déjeuner arrive et repart, et vous vous dites que vous allez bientôt commencer. Mais l’après-midi, vous vous retrouvez perdu dans les distractions, à accomplir des tâches futiles pendant que les importantes restent imposantes et inachevées.
Les deux types de carburant motivationnel
Si vous vivez ce type d’épuisement de la motivation, sachez que vous n’êtes pas paresseux. La procrastination n’est pas le problème et il n’y a rien d’anormal chez vous. Le problème est plus profond qu’un simple manque de motivation : il s’agit plutôt d’une absence de motivation spécifique.
Il existe deux types de carburant motivationnel, dont l’un est largement supérieur à l’autre. Le problème, c’est que la plupart d’entre nous dépendons du plus faible des deux.
La motivation extrinsèque vient de l’extérieur : l’argent, le statut ou les éloges. Si votre carburant est extrinsèque, vous agissez pour obtenir une récompense. Ce carburant fonctionne, mais il s’affaiblit, car pour le cerveau, l’anticipation est plus gratifiante que l’obtention. La dopamine, qui améliore la concentration et la motivation, augmente lorsque nous anticipons quelque chose, puis chute dès que nous l’obtenons. Pensez aux récompenses extérieures comme aux énergies fossiles : elles proviennent de sources extérieures à votre contrôle, offrent un coup de pouce temporaire et finissent par s’épuiser.
La motivation intrinsèque vient de l’intérieur. Il comprend des éléments tels que la curiosité, le but et la maîtrise. Si votre carburant est intrinsèque, vous agissez pour l’activité elle-même, que vous receviez ou non une récompense externe. Vous écoutez une chanson pour en profiter, pas pour l’écouter jusqu’à la fin. Pensez à la motivation intrinsèque comme à l’énergie de fusion, la source d’énergie dominante de notre univers : elle est auto-entretenue, durable et incroyablement efficace.
Les cinq motivateurs intrinsèques
Pour passer à ce carburant supérieur, il faut se concentrer sur cinq motivateurs intrinsèques : la curiosité, la maîtrise, l’autotélisme, le but et l’autonomie.
La curiosité : ce que vous explorez
La curiosité est cette envie insatiable d’en apprendre davantage sur son travail. Sans elle, le travail s’arrête dès que vous quittez le bureau. Avec elle, le travail devient une lecture captivante dont on ne se lasse pas. D’un point de vue neurologique, la curiosité active le système de récompense du cerveau, libérant de la dopamine qui accroît l’attention et le plaisir d’apprendre.
Pour stimuler votre curiosité, vous avez besoin de deux éléments : un levier d’apprentissage (les connaissances acquises ont un impact positif sur votre travail) et un retour immédiat de l’apprentissage (vous voyez les conséquences directes de l’application de vos connaissances, de préférence en temps réel).
La maîtrise : ce que vous améliorez
La maîtrise, c’est la poursuite de l’excellence et de l’amélioration continue. Sans cette motivation, vous vous contentez de faire le minimum pour accomplir le travail. Avec elle, vous êtes comme un musicien qui continue de s’entraîner même après le concert. La maîtrise consiste à acquérir des compétences et à libérer de la dopamine et des endorphines. Ces neurotransmetteurs créent une boucle de rétroaction qui améliore la concentration.
L’autotélisme : ce que vous aimez
L’autotélisme désigne l’amour des activités que l’on effectue au travail. Ce terme dérive de mots grecs signifiant « but en soi » et désigne les activités gratifiantes en elles-mêmes, accomplies pour leur propre bien plutôt que pour une récompense extérieure. Avec l’autotélisme, vous êtes comme ces programmeurs qu’on voit dans les films et qui ne peuvent pas s’arrêter de programmer, car ils aiment le codage en lui-même.
Pour développer l’autotélisme, concentrez-vous sur vos points forts. Vous êtes naturellement meilleur dans certaines choses que dans d’autres, et il est plus facile de construire une carrière autour de vos points forts. La recherche montre que les forces sont un déclencheur de l’état de flow, et plus vous passez de temps dans une activité en état de flow, plus vous finissez par aimer cette activité.
Le but : ce sur quoi vous avez un impact
Le but consiste à appliquer l’autotélisme à une cause ou une mission plus grande que soi. Il s’agit de croire que ce que vous faites avec votre travail contribue à quelque chose de plus grand, en dehors de vous-même. Le sens trouvé dans le but permet de faire preuve d’une plus grande persévérance face aux défis. C’est également un facteur neurochimique qui augmente les niveaux d’ocytocine et de sérotonine.
Pour amplifier votre but, résumez la mission de votre vie en une phrase très précise, puis identifiez chaque jour comment chaque tâche de travail se relie à votre but.
L’autonomie : ce que vous choisissez
L’autonomie est ce sentiment de propriété, cette sensation que « c’est à moi ». C’est la capacité à poursuivre vos curiosités, vos activités autotéliques et vos objectifs. Nos cerveaux sont programmés pour prospérer lorsque nous avons notre mot à dire dans nos actions.
Vous pouvez augmenter l’autonomie de deux façons : de manière perceptuelle et littérale. D’abord, replacez le contexte actuel de votre travail dans un contexte que vous possédez et déterminez. Même si votre travail actuel a une faible autonomie, en l’intégrant à un parcours de vie plus large que vous façonnez vous-même, vous augmentez l’autonomie au niveau macro. Deuxièmement, développez une « autonomie de secours » en acquérant des compétences, un réseau et des connaissances qui vous offrent un contexte de choix.
Le cycle vertueux motivation-flow
Ces motivateurs intrinsèques sont puissants, car ils libèrent des neurotransmetteurs qui améliorent les performances, comme la noradrénaline, la dopamine et l’acétylcholine. Ils réduisent également la charge cognitive, améliorant ainsi la concentration et l’accès à l’état de flow, cet état optimal de conscience dans lequel nous nous sentons et fonctionnons au mieux.
Voici le point extraordinaire : les motivateurs intrinsèques vous amènent dans cet état, mais le flow lui-même renforce ensuite votre motivation intrinsèque. Un cycle vertueux peut alors commencer : plus vous êtes motivé, plus vous obtenez de flow, et comme le flow est l’épicentre de la motivation intrinsèque, celle-ci est encore plus renforcée.
Une fois pris dans l’étau de ce cycle vertueux, où la motivation intrinsèque nourrit le flow et le flow nourrit la motivation intrinsèque, vous devenez imparablement motivé. C’est ainsi que des titans de l’industrie parviennent à maintenir une motivation extrême pendant plusieurs décennies consécutives.
Comment maximiser vos motivateurs intrinsèques
Commencez par identifier votre niveau actuel avec chaque motivateur intrinsèque. Évaluez-les sur une échelle de 1 à 10. L’objectif est d’augmenter chacun de ces motivateurs de cinq points par an jusqu’à atteindre 50, ce qui correspond à un niveau de motivation maximal.
Commencez par renforcer le motivateur le plus faible. Augmenter un motivateur peut vous donner l’énergie nécessaire pour augmenter les autres. Ces éléments ne resteront pas toujours en équilibre : vous devrez toujours mettre à niveau votre pile de motivation selon les exigences de votre travail.
Lorsque vous passez du carburant extrinsèque à intrinsèque, vous développez une sorte de trait zen : vous êtes détaché des pièges du monde extérieur, mais vous êtes engagé comme un guerrier. Vous êtes détaché des pièges du monde extérieur, mais obsédé par le travail lui-même. C’est un état de conscience sublime et imperturbable dans lequel vous ne souhaitez rien d’autre qu’être en état de flow, engagé dans le travail lui-même.
Source : Rian Doris
 
 






























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